WIPRO, promoteur immobilier en Guadeloupe et Martinique depuis 20 ans, vous partage ces conseils de « 20 minutes économie » sur les pouvoirs entre mandant et mandataire.
Étant donné les sommes en jeu, une transaction immobilière est un rendez-vous qu’on évite de manquer. Comme dans d’autres domaines juridiques, la procuration est une solution si vous ne pouvez pas vous déplacer.
Cette démarche permet à un mandant (celui qui ne peut pas être présent) de donner à une personne de confiance, appelée mandataire, le pouvoir de signer l’acte concerné à sa place. Le seul impératif est que les deux individus soient majeurs et en pleine possession de leur capacité juridique. Mais il est également possible de choisir une personne extérieure.
Plutôt que de déranger l’un de vos proches, vous pouvez demander à l’étude notariale de vous représenter. Mais attention, le législateur a posé des limites en 2016, puis en 2018, afin d’éviter les conflits d’intérêts.
L’article 1161 du Code civil dispose ainsi que, sous peine de nullité, « en matière de représentation des personnes physiques, un représentant ne peut agir pour le compte de plusieurs parties au contrat en opposition d’intérêts ni contracter pour son propre compte avec le représenté ». Étant donné que le notaire doit authentifier le compromis de vente, il ne peut donc pas être, en plus, le mandataire d’un des signataires.
En revanche, vous avez tout à fait le droit de désigner un clerc de son étude pour signer à votre place. Par ailleurs, si acheteur et vendeur ont chacun leur propre notaire (ce qui est tout à fait possible), celui des deux qui ne sera pas chargé de finaliser la transaction pourra représenter son client.
Une fois la question de la personne de confiance tranchée, encore faut-il établir cette procuration en bonne et due forme. Loin d’être rédigée à la légère, elle doit être extrêmement précise, puisque celui qui apposera sa signature en votre nom n’aura pas le droit de s’engager au-delà de ce qui est indiqué dans son mandat. L’acte doit notamment énoncer de manière précise et complète les pouvoirs donnés au mandataire. Il s’agit de préciser l’engagement concerné – à savoir la vente du bien –, de même que l’acte pour lequel la représentation est effectuée (compromis de vente dans la plupart des cas, voire l’acte d’achat définitif).
Le plus souvent, la loi vous permet de rédiger vous-même ce document sous-seing privé. Ceci dit, au vu des enjeux, il est vivement conseillé de demander à un juriste d’y jeter un œil.
Enfin, certaines transactions imposent de faire établir la procuration par un notaire sous la forme d’un acte authentique. C’est notamment le cas pour une vente d’immeuble à construire ou à rénover ou pour signer un contrat de location-accession.